Sur le chemin du retour

Le voici déjà arrivé le moment du retour. Quinze jours plus tôt que prévu initialement. Pas mal compte tenu que nous fûmes rattrapés par le coronavirus et que nous avons donc dû adapter quelque peu le programme…

23 heures de voyage, via Doha, l’un des rares vols Sydney-Paris. Nous passons nos derniers jours à Sydney que nous pouvons cette fois-ci apprécier sous le soleil. Plus précisément, nous sommes à Manly, petite ville dans la conurbation de Sydney, juste au bord de l’Océan et à l’entrée de l’estuaire. Nous sommes en plein hiver mais les températures sont agréables. On est en t-shirt dans la journée.

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Atmosphère particulière mais nous ne sentons pas de nostalgie. Sentiment d’en avoir pleinement profité et surtout de garder des milliers de souvenirs, dans nos têtes, nos coeurs mais aussi sur le papier et les bandes vidéos grâce au blog ! Près de 90 articles et 35 vidéos quand même 😉

Nous imaginons le retour, Paris, plus dense que tout ce que nous avons connu ici en Australie, les retrouvailles, les questions. Alors en avant-première, nous avons pensé vous faire déjà un résumé sous forme de questions-réponses.

Quel a été votre pays préféré ?

Réponse de Normand : aucun. Chacun nous a comblé par son identité particulière. L’impression que nous fait un pays dépend souvent des paysages, des habitants, des rencontres, des moments authentiques, de la culture et de la nourriture. Chaque pays que nous avons visité nous a offert un mélange personnel de ses différents éléments et si parfois l’un d’entre eux pouvait manquer (par exemple en Australie et en Afrique du Sud, ce n’est pas la nourriture qui vous surprend…), il était souvent largement comblé par ailleurs.

Pas trop déçu de n’avoir pas pu aller en Amérique Latine ?

Nous aurions bien aimé être stoppés juste après l’Argentine. Pour avoir au moins fait un pays d’Amérique Latine et avoir vécu l’expérience d’un élevage de chevaux en Patagonie. Mais nous sommes conscients que nous avons eu beaucoup de chance d’être bloqués en Australie, sans doute l’un des meilleurs pays pendant ce confinement. Le pays est si grand que nous avons pu réajuster notre trajet à l’échelle de l’Australie et réduire au maximum les désagréments du coronavirus. Alors, pas de regret et surtout déjà un objectif pour le prochain voyage !

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Les paysages qui vous ont coupé le souffle ?

Avez-vous tout utilisé dans vos sacs ?

Nous sommes assez fiers de ce côté-là. Nous avons utilisé à un moment ou à un autre presque tout ce que nous avions emporté avec nous notamment les moustiquaires, les pinces à linge, les hamacs, les quelques outils de survie dans les bois, les trousses à pharmacie, les ustensiles de couture.

Est-ce qu’Olivier a lu tous ses livres ?

Eh bien oui ! Même ceux dans les pays où ne nous sommes finalement pas allés, et quelques uns supplémentaires sur l’Australie. Il lui aurait normalement fallu dix ans pour lire tout ça !

Les meilleurs plats que vous ayez goûtés ?

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On vous a manqué ?

Bien sûr ! Mais bon, il faut le dire, faire un tour du monde en ce début de XXIème siècle, si connecté, ce n’est pas comme il y a cinquante ans. Sauf à n’évoluer que dans des zones extrêmement reculées, ce qui ne fut pas notre cas. Cela a permis de partager avec la famille et les amis toutes nos belles découvertes et de garder un contact régulier qui devrait permettre d’éviter un retour en France trop difficile.

L’école avec Elena et Miki, ça s’est bien passé ?

Grâce au coronavirus, nous savons que certains parents ont dû se faire une idée d’à quel point cela a été facile pour nous…Malgré les excellents supports que nous avions, l’école au jour le jour en tour du monde n’est pas facile du tout car bien sûr, papa et maman, ça ne sera jamais la maîtresse. Olivier a tenu un trimestre sur le Français avant de jeter l’éponge et que Mona, ça ne vous étonnera pas, maîtrise sans difficulté et tout en psychologie enfantine les Mathématiques et le Français à la fois pour le reste de l’année. Symboliquement, Olivier a quand même conservé Découverte du Monde : facile, on lit le manuel et si ils ne comprennent pas, on leur fait voir le « C’est pas Sorcier » qui parle du même sujet ! Au final, nous pouvons malgré tout positiver, car nous avons su adapter les emplois du temps pour toujours en profiter à fonds. Le coronavirus nous a aussi bien aidé en nous forçant à un mois de confinement.

Mais surtout au delà de l’école, Elena et Miki après ce voyage se débrouillent bien en Anglais et n’ont plus besoin de la traduction instantantée de leurs parents. Elles ont aussi appris à s’adapter à des situations différentes et à prendre plaisir à travailler en cuisine, au restaurant et à la ferme.

Les moments inoubliables ?

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Vivre 24h sur 24h ensemble, ç’est comment ?

C’était un peu l’objectif ! Elena et Miki nous ont peut-être vus en un an plus que sur les cinq dernières années additionnées. Evidemment, comme pendant des vacances, il y a des hauts et des bas. Un tour du monde ce n’est pas que se tenir par la main en gambadant et chantant des chansons d’amour et de paix ! Mais clairement, le fait de ne pas avoir le stress de la vie quotidienne et professionnelle aide beaucoup à surmonter les petits moments difficiles et revenir vite à vivre de beaux moments tous ensemble.

Des conseils pour ceux qui penseraient à partir en Tour du Monde ?

Foncez ! Peu importe la durée. Que ce soit deux mois ou un an, l’expérience de parcourir le monde entre amis ou en famille et de visiter autant de pays en si peu de temps est inoubliable.

Le plus important est de faire le Tour du Monde qui vous correspond. En termes de destinations et de trajet bien sûr, mais aussi de modes de transport, d’hébergements, de budget (!), de planification…ou d’improvisation. Tout est possible. Dans vos choix, se donner l’opportunité de rencontrer et de passer du temps avec les habitants de chaque pays est sans doute ce qui peut rendre votre Tour du Monde encore plus merveilleux. C’est pour cette raison que nous avions décidé de faire du volontariat dans des associations dans certains pays. Et ce fut sans doute nos expériences les plus riches et mémorables. Combinées à des moments plus touristiques et d’autres plus itinérants comme le camping-car en Australie, cela a très fortement contribué au sentiment de complétude de notre Tour du Monde.

Vos plus belles rencontres ?

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Et pour conclure ?

Au moment du retour en France, on pense à ce que ce Tour du Monde représentera pour nous, pour Elena et Miki ; ce qu’il changera. Nous n’en avons pas la moindre idée. Peut-être même que Elena et Miki ne se rendront réellement compte de ce qu’elles ont vécu que dans plusieurs années. Et nous aussi peut-être, les parents.

Nous aimons à croire que ce Tour du Monde influencera certains de nos choix de vie à venir. Mais c’est encore prématuré. Aujourd’hui, nous n’espérons qu’une chose : avoir tous un peu grandi d’Humanité.

En découvrant ces peuples et pays si différents, leurs histoires et leurs modes de vie, leurs géographies aussi, nous avons un peu mieux perçu la diversité de la vie sur Terre et l’importance du point de vue. Si Elena et Miki doivent en retenir une chose, puisse cela être cet enseignement : chaque être humain a sa propre histoire et sa propre culture, toujours marquée de traditions, de rituels et aussi de souffrances. Prendre le temps de les observer, de les écouter et les comprendre, c’est s’ouvrir à son identité et voir l’être humain qui est en chacun de nous, sans juger, avec bienveillance.

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